Le premier mandat de la maire de Paris, Anne Hidalgo, a été marqué par un bras de fer sur la piétonnisation des voies sur berges. Pour ce second mandat, elle veut aller plus loin en réduisant drastiquement la circulation des voitures dans tout le centre de la capitale. Pour quelles raisons ?
Concrétiser un projet de piétonnisation du centre de Paris
Après la mise en place de la ZTL ou zone à trafic limité dans la ville de Nantes et de Grenoble, plus précisément en 2012 et en 2017, la mairie de Paris lance à son tour un même concept dans son centre-ville. C’est d’ailleurs la promesse électorale d’Anne Hidalgo. Cette dernière ainsi que son équipe souhaitent concrétiser ce projet d’ici mi-2022. Il s’agira de la troisième zone à trafic limité sur le territoire français. Ce projet a pour ambition de faire plus de place aux piétons, aux vélos ainsi qu’aux transports en commun en diminuant le trafic des véhicules qui traversent la zone. En effet, la mairie veut avoir deux grandes artères avec deux fois moins de voitures qu’en temps normal ainsi que des petites rues sur lesquelles les piétons ainsi que les vélos puissent cohabiter sans se soucier de la présence des véhicules.
Protéger l’environnement et la santé des habitants
En plus de faire plus de place aux piétons, ce dispositif vise également à protéger la santé des habitants. Le communiqué de la ville de Paris affirme que cette réduction de trafic de transit permet de diminuer la pollution atmosphérique générée par les véhicules. Elle atténue aussi l’ambiance sonore jusqu’à plus de 2 décibels. À titre d’information, ce trafic de transit représente 40 à 60 % de la totalité du trafic des véhicules dans le secteur. Concrètement, environ 180 000 voitures traversent cette zone au quotidien.
Le périmètre concerné par la piétonnisation
La piétonnisation est déjà une réalité sur la rue de Rivoli depuis la fin du premier confinement. Cependant, la mairie de Paris vise à la généraliser. Ainsi, le projet concerne un vaste périmètre. Il touchera l’ensemble du secteur de Paris Centre, c’est-à-dire les 4 premiers arrondissements de la capitale. La ZTL s’applique également dans la partie de la rive gauche du nord du boulevard Saint-Germain. Concrètement, le 5e, 6e et 7e arrondissement. Toutefois, selon David Belliard, le maire adjoint chargé de la transformation de l’espace public à la manœuvre, le trafic ne sera pas supprimé définitivement. Les taxis, les personnes à mobilité réduite, les commerçants du quartier, les artisans et bien d’autres auront toujours un libre accès.